Abercrombie & Fitch contrôle les coiffures de ses employés
On connaissait le hair code des hôtesses de l'air, chignon strict de rigueur, on ne connaissait cependant pas les obligations capillaires des vendeurs.
Normal, me direz-vous, c’est la dernière invention venue… d’Abercrombie & Fitch, bien sûr ! Visiblement peu soucieuse d’une stratégie de communication entachée par du bad buzz à répétition, la discrimination à l’emploi de la marque fait son grand retour. Concernées donc, cette fois, les coiffures de ses employés.
Si vous prévoyiez de postuler à un poste chez Abercrombie & Fitch, assurez-vous de remplir ses nouveaux critères d’embauche ! En effet, après l’interdiction des vêtements noirs et sa décision d’arrêter la fabrication de ses pièces à la taille 38 – en parallèle des déclarations de son PDG, Mike Jeffries, à l’encontre des dits « gros », incompatibles avec l’image « cool » que la marque souhaite se donner – , la grande enseigne américaine impose désormais à ses employés de se conformer à son « Hairstyle Sketchbook », un fascicule illustré des do et don’t capillaires imposés.
Au rayon des coiffures non autorisées, les balayages trop voyants, à l’encontre de sa politique prônant le naturel – du moins, c’est ainsi que que la griffe se décrit. Même injonction pour le tie&dye ou ombré hair pourtant adorés des jeunes femmes, défini par Abercrombie comme trop artificiel. Mais ses recommandations – strictes, tenant plus de l’ordre de l’obligation – ne s’arrêtent pas à quelque considération capillaire. La marque a ainsi établi, selon le site Buzzfeed, un règlement encadrant tous signes physiques, de la longueur de la barbe à celle des ongles, en passant par les piercings, la couleur du vernis ou les produits cosmétiques utilisés. Un seul mot d’ordre, celui de suivre « sa beauté naturelle ».
Un choix de mot faisant grincer des dents. Comprenez donc que pour Abercrombie & Fitch, morale de l’un de ses derniers scandales, la morphologie de la femme moyenne n’est, elle, pas naturelle.