Alimentation : un pic des prix attendu au mois de juin par la Banque de France

Photo d'illustration. Les étals d'un supermarché.Pixabay
Les estimations de la Banque de France sont un peu moins pessimistes que ce qu'elle prévoyait auparavant.
La Banque de France ne voit peut-être pas encore la vie en rose, mais ses courbes sortent du noir pessimisme.
En effet, entre autres prévisions, elle entrevoit une croissance de 0,6% en 2023, contre 0,3% prévu précédemment.
Des hausses de prix en baisse
Olivier Garnier, à l’occasion de la présentation de ses projections annuelles ce jour, a fait cette synthèse : “il y a un peu plus de croissance et un peu moins d’inflation”.
Quant à l’inflation relative aux prix de l’alimentation, elle devrait être à son plus haut “vers la fin du premier semestre”, indique Matthieu Lemoine, qui fait partie des auteurs des projections 2023-2025.
Et après juin 2023 ?
À partir du second semestre, une “détente prévue sur le prix des intrants agricoles […] et les prix internationaux des matières premières agricoles” devrait permettre aux prix d’augmenter plus lentement.
Cependant, précise le spécialiste en macroéconomie, “on ne prévoit pas de baisse des prix de l’alimentation à l’horizon de notre projection”, autrement dit en 2025.
Une spirale inflationniste écartée ?
Toutefois, “l’environnement financier” de la France pourrait venir ternir quelque peu ces relatives bonnes prévisions. En effet, taux de change et d’emprunt sont moins bien orientés.
Mais de telles prévisions sont toutefois soumises à de “nombreux aléas”. La Banque de France évoque :
Les effets indirects de la récente volatilité bancaire et financière sont à suivre de près, comme l’ont rappelé les évènements récents provoqués par la fermeture de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis ou l’incertitude autour de Crédit Suisse.
Quant au salaire moyen par tête, il devrait augmenter de 6 % cette année, de 4,6 % en 2024 et de 3,7 % en 2025 : “Cette augmentation des salaires ne devrait pas engendrer de spirale inflationniste”, estime la Banque de France. Et en ce qui concerne l’emploi, le taux de chômage devrait connaître une hausse “transitoire” en 2023 et 2024 avant d’entamer une “décrue” dès l’année suivante.