Cette taxe pour les voyageurs aériens de première classe et business pourrait pourrait participer au financement d'une partie du plan d’investissements pour le ferroviaire.
Le prix des billets d’avion de première classe ou business pourrait bien prochainement décoller. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a ainsi indiqué au Parisien :
La transition écologique et le report modal de l’avion vers le train doivent aussi passer par ce genre de dispositif. A priori, une personne qui paye déjà très cher son billet est moins sensible au prix.
« Il reste encore des points à éclaircir »
Le but de cette potentielle taxe ? Constituer l’une des pierres du financement du ferroviaire, un plan d’investissements à 100 milliards d’euros.
Jean-Marc Zulesi, député Renaissance et président de la commission du développement durable, a précise au quotidien :
Il reste encore des points à éclaircir, notamment le niveau de taxation, que l’on ignore pour l’instant. Mais il s’agit d’une piste très sérieuse.
Qu’en pensent les compagnies aériennes ?
Cette nouvelle taxe rapporterait une centaine de millions d’euros sur la période 2023-2027, loin du montant total des investissements prévus.
Reste à démontrer son intérêt aux compagnies aériennes. Le député indique à ce sujet qu’« Elles ne paraissent pas complètement opposées, mais souhaitent avant tout que les fonds prélevés soient réinjectés dans l’aérien, seulement ».
La décarbonation du secteur aérien
Exemple avec Air France, qui explique que l’argent recueilli devrait avant tout être dirigé vers la décarbonation du secteur :
Si, à chaque fois, les fonds prélevés servent à d’autres secteurs que le nôtre, nous allons prendre beaucoup de retard dans notre objectif de décarbonation. Les enjeux sont énormes et nécessitent des investissements très importants, notamment pour créer une filière industrielle de carburant durable.
Il faut dire que depuis 2020, les transporteurs aériens s’acquittent déjà de la « taxe Chirac« , ou TSBA (pour Taxe de solidarité sur les billets d’avion), laquelle s’applique aux classes économiques, à hauteur de 3 euros par voyageur, ainsi qu’aux classes affaires, lestées de 9 à 18 euros par ticket.