Borne annonce: autorisation de vente d’essence ‘à perte’ pour quelques mois par les distributeurs
Incroyable : pour quelques mois, les distributeurs vont être autorisés à vendre l'essence à perte, annonce Borne - Qu'est-ce que cela signifie pour votre portefeuille?
La Première ministre autorise la vente d’essence à perte
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé une mesure inédite : autoriser temporairement la vente d’essence à perte par les distributeurs. L’objectif est, selon elle, de permettre une baisse significative des prix de l’essence, en pleine flambée. Cette mesure, décrite comme « tangible » et sans subvention pour le carburant, a été annoncée lors d’un entretien publié sur le site du Parisien.
Un choix qui suscite des interrogations
Cette décision a été accueillie avec surprise par Francis Pousse, président du syndicat professionnel Mobilians, qui représente 5800 stations-service traditionnelles. Il estime que cette mesure favorise principalement les grandes surfaces, leur permettant de se positionner avantageusement dans un marché compétitif. Cependant, il précise que pour les stations-service traditionnelles, la vente à perte n’est pas envisageable.
Des conséquences potentiellement désastreuses pour les stations-service
« Nous pompistes, il est « hors de question de vendre à perte »« , a déclaré M. Pousse. En effet, une grande partie des revenus des stations-service traditionnelles provient de la vente de carburant. La vente à perte pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur leur activité. M. Pousse attend donc des « engagements rapides et fermes » du gouvernement pour protéger ses adhérents de cette dérégulation du marché.
Un débat sur le pouvoir d’achat et la taxation
M. Pousse se montre également sceptique quant à l’effet de cette mesure sur le pouvoir d’achat des Français. Si les prix des fournisseurs des grandes surfaces continuent d’augmenter, ces dernières ne pourront pas se permettre de perdre de l’argent sur chaque litre d’essence vendu. Par ailleurs, la Première ministre a rejeté les propositions de l’opposition réclamant une ristourne ou une baisse de la taxation de l’essence, rappelant la nécessité pour l’État de réduire son déficit et sa dette.
En conclusion, cette mesure inédite soulève de nombreuses questions et des inquiétudes parmi les professionnels du secteur. Sa mise en œuvre et ses effets sur le pouvoir d’achat des Français seront à surveiller attentivement.