Carburant vendu « à perte » : Olivier Véran annonce un projet de loi imminent au Parlement
Olivier Véran annonce un projet de loi controversé : la vente du carburant "à perte" pourrait bientôt être débattue au Parlement, une révolution en perspective ?
Projet de loi autorisant la revente à perte de carburant
Un projet de loi visant à autoriser la revente à perte de carburant par les distributeurs sera présenté au Parlement début octobre, selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. “Il y a une loi qui va arriver très vite (…), c’est imminent”, a déclaré Véran lors de son intervention à l’émission Grand Jury RTL-Le Figaro-M6.
Objectif de cette mesure exceptionnelle
L’objectif de cette mesure exceptionnelle est de permettre aux distributeurs de carburant de baisser davantage les prix afin de lutter contre l’inflation. Cependant, cette autorisation ne signifie pas que le prix de l’essence tombera à 1,40 euro dans toutes les stations pendant six mois, mais plutôt qu’il peut y avoir des opérations commerciales, a précisé Véran. Il convient de noter que la revente à perte est interdite en France depuis 1963.
Critiques de cette mesure
Cette mesure a suscité certaines critiques. Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a qualifié ce projet de “plaisanteries” et “amuse-gueules” mis en place par l’exécutif lors de son passage sur France 3. Eric Zemmour, président de Reconquête, a quant à lui critiqué ce “bricolage” du gouvernement sur BFMTV, plaidant pour une baisse de taxes.
La situation actuelle des prix des carburants en France
Les prix des carburants en France ont connu une hausse régulière cet été. En début de septembre, le SP95-E10 se vendait en moyenne à 1,9359 euro le litre, le gazole à 1,88 euro et le SP-98 à 2 euros. Ces tarifs n’avaient pas été aussi élevés depuis avril pour l’essence et février pour le gazole.
Autres dispositions du projet de loi
Outre la question du carburant, ce projet de loi vise à accélérer les négociations annuelles entre les producteurs et les distributeurs afin de faire baisser les prix dans les rayons. “Dans une période avec une inflation, avec de la volatilité des prix des matières premières (…), cela justifie de permettre à la grande distribution de se remettre autour de la table avec les industriels”, a souligné Olivier Véran.