La mensualisation du taux d'usure sera prolongée jusqu'en 2024, pour une accession plus aisée au marché du crédit immobilier.
C’est ce jour qu’Elisabeth Borne dévoile des mesures visant à réduire les effets de la crise du logement. Parmi elles, l’actualisation du taux d’usure tous les mois jusqu’à la fin 2023.
Le but est clairement de faire de ce taux un frein pour les emprunteurs car il est un élément important dans le fait que de nombreux dossiers sont bloqués à l’heure actuelle.
Taux d’usure : prolongation de la mesure
Rappelons que ce taux est celui auquel un établissement bancaire peut prêter de l’argent; un taux maximal.
Habituellement, c’est une fois par trimestre que la Banque de France le réévalue. Seulement, étant donné le contexte du marché immobilier, le gouvernement a au début de cette année permis une actualisation tous les mois. Une mesure qui devait prendre fin au 1er juillet prochain.
Des banques plus souples
En conséquence, les banques pourront mieux s’ajuster, et augmenter les taux plus fréquemment. Car quand le taux d’usure n’est revu qu’une fois tous les trois mois, il avait tendance à ne plus “coller” avec la réalité du marché, plongeant les emprunteurs dans l’embarras.
Autre mesure, cette fois concernant un possible assouplissement des règles d’accession au crédit immobilier.
Des prêts plus longs ?
À ce jour, le taux maximum d’endettement pour les ménages atteint 35%, un plafond établi par Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF). Un taux d’endettement maximum qui exclut la plupart du temps les ménages modestes de l’emprunt, car il augmente régulièrement. Afin de redonner de l’élan au marché du crédit, cette règle des 35% pourrait être assouplie.
Une alternative est possible, à savoir un allongement de la durée maximum des prêts immobiliers, qui est fixée à 25 ans à l’heure actuelle. Le HCSF doit se prononcer sur un éventuel assouplissement des règles d’accès au crédit à partir du 13 juin prochain.