France : suppression des vols présentant une alternative TGV de moins de 2h30

Photo d'illustration. Pixabay
L'interdiction entre dans le cadre de la loi Climat et résilience du 22 août 2021.
Mardi 23 mai dans le Journal officiel, a paru le décret relatif à l’interdiction des liaisons aériennes en France métropolitaine entre deux villes lorsque le même trajet existe en train et qu’il dure moins de deux heures et demie.
Si sur le papier, cette interdiction semble très ambitieuse, au final elle est plutôt décriée relativement à son efficacité sur les émission carbone.
Des précisions
Le texte précise :
Le trajet doit s’effectuer entre des gares desservant les mêmes villes que les aéroports concernés. Toutefois, lorsque le plus important de ces deux aéroports, au vu du trafic moyen constaté au cours des sept dernières années, est directement desservi par un service ferroviaire à grande vitesse, la gare prise en compte est celle desservant cet aéroport.
Trois lignes supprimées
Et ce n’est pas tout, puisque par exemple la liaison entre deux villes doit garantir la présence sur place pendant 8 heures, et ce toute l’année. Ou encore, que la liaison soit assurée 100 jours sans changement de train entre ces gares, plusieurs fois par jour.
Au final, le décret ne concerne que… Trois lignes : Paris-Orly-Nantes, Paris-Orly-Lyon et Paris-Orly-Bordeaux.
Une efficacité décriée
Sur franceinfo, le président de l’Union des aéroports français (UAF), Thomas Juin, a estimé que “L’interdiction de ces vols va être très peu efficace en matière de réduction d’émissions carbone”. Il ne pense en outre pas que “l’idée selon laquelle la réduction des émissions carbone du secteur aérien pourrait passer par l’interdiction de liaisons aériennes dans les années qui viennent”. Selon lui toujours, “les lignes concernées représentent 0,24% des émissions du transport aérien en France”.
Que préconise-t-il ? Tout sauf l’interdiction pure et simple. Par exemple, “le renouvellement des flottes”, “l’usage de carburants durables” ou encore “les innovations technologiques dans les années à venir”.