Les taux de crédit poursuivent leur hausse et certaines banques rechignent à accorder des prêts immobiliers, mais le dernier trimestre pourrait être en faveur des emprunteurs.
Si l’on en croit le rapport d’avril 2023 de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le nombre de prêts accordés est en forte baisse :
La production recule toujours à fin avril 2023, avec une chute de la production de 39,7% mesurée en niveau trimestriel glissant et de 40,1% pour le nombre de prêts.
Mais le dernier trimestre de l’année 2023 pourrait bien tourner à la faveur des emprunteurs.
Un pic à venir
Pour le moment certes, le taux de crédit se maintient à un niveau inférieur à celui de l’inflation, et les conditions sont moins favorables qu’elles ne l’étaient il y a un an ou deux considérant les emprunteurs.
Et l’été qui se profile ne s’annonce pas plus favorable, avec une barre des 4 % probablement dépassée pour les crédits sur 20 ans, comme l’indiquent les banques.
Un accès difficile au marché immobilier
Et l’Observatoire de résumer la situation :
Le resserrement de l’accès au crédit et la contraction de l’offre bancaire pèsent sur une demande fragilisée par les pertes de pouvoir d’achat et la remontée des taux des crédits immobiliers. L’accès au marché devient donc de plus en plus difficile.
Le ministre de l’Economie a indiqué avoir rencontré le gouverneur de la Banque de France, dans le but de parler d’un potentiel assouplissement des règles relatif au marché du crédit immobilier. Et le gouverneur Villeroy de Galhau d’assurer à son tour :
« une chose certaine, c’est que nous n’allons pas pousser au surendettement des Français, parce que la vraie crise sociale elle serait là ».
Une tendance inversée
Cependant, à l’occasion du dernier trimestre 2023, pourrait-on voir voir advenir une tendance inverse ? Cécile Roquelure, directrice des études d’Empruntis, indique à Midi Libre :
On devrait assister à une stabilisation des taux et peut-être même que quelques légères baisses pourraient intervenir.
Et elle envisage pour 2024 un marché de l’immobilier « plus apaisé » que celui que l’on a connu ces derniers mois.
Une hausse des crédits ?
Etes crédits pourraient aussi se multiplier. Par le biais de la mensualisation du taux d’usure, les banques ont eu l’occasion de rattraper leur « retard » et reconstituer des marges. De fait, une « réouverture progressive des vannes à partir du troisième trimestre 2023 » est loin d’être à exclure.
Tout ceci peut favoriser une augmentation du volume des crédits immobiliers accordés, et offrir aux clients davantage d’opportunités de financement.