Inflation : 1 000 produits bloqués par Leclerc

Photo d'illustration. Un chariot de supermarché. Pixabay
L'enseigne avait opté pour une autre stratégie que ses grands concurrents dans sa volonté de combattre la flambée des prix.
Dès aujourd’hui, 3 avril, un millier de prix sont bloqués au sein des supermarchés E.Leclerc. Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique, a indiqué sur RTL :
C’est un ensemble de dispositions, l’inflation qui va continuer à augmenter notamment sur les produits alimentaires mérite qu’on lui mette un couvercle et qu’on renégocie.
Une partie de produits “indispensables”
Au début du mois de mars, Leclerc s’était démarqué de ses concurrents (lesquels mettaient en place des paniers dans le cadre du “trimestre anti-inflation”) car s’affichait comme “généralement moins cher” sur l’ensemble des produits.
Ces blocages concernent des produits d’alimentation, frais, mais aussi d’hygiène par exemple comme le précise Michel-Edouard Leclerc :
C’est ce qu’on appelle les indispensables, les articles qu’on voit dans la moitié des caddies.
Articles vendus sous marque Eco+
Plus précisément, il s’agit d’articles vendus sous la marque Eco+, “notre marque entrée de gamme, qui s’est développée de 60 % l’année dernière, et vers laquelle dérivent tous les acheteurs de grandes marques qui sont devenues très chères”.
Et il ajoute :
Ces produits sont dans nos marques de distributeurs, parce qu’on a une meilleure maîtrise. On met la pression sur nos fournisseurs.
L’ambition d’une marque européenne
En revanche, il balaie l’idée selon laquelle il s’agirait de produits “bas de gamme”. Selon lui, “Notre ambition sur cette marque est d’en faire une marque européenne. Depuis 4-5 ans nos produits portent le Nutri-score et donc ça permet aux consommateurs de regarder le taux de gras, de sel etc”.
Et les articles de marque sont exclus pour des raisons légales :
Il y a une marge minimale de 10% sur les produits, j’espère qu’on va faire sauter ça un jour. C’est aussi des taux promotionnels qui sont limités par la loi dite EGalim. Théoriquement, c’était fait pour aider les petits agriculteurs en période de déflation. Aujourd’hui, je vous rappelle qu’on s’est enquillé presque 18% de hausse depuis le mois de mars dernier et vu ce qu’il va passer sur 18 mois ça va faire 25% de hausse pour les consommateurs.