Inflation : l’alimentaire devrait la pousser au moins jusqu’à juin
L’Insee confirme sa prévision de croissance de 0,2% au deuxième trimestre, mais l'alimentaire devrait pousser l'inflation jusqu'à cette échéance.
C’est un fait, l’économie française est toujours dans le tumulte. Ce vendredi 5 mai, la conjoncture telle que la voit l’Insee est plutôt terne.
Il faut dire qu’entre une inflation dans les nuages, un moral des ménages dans les chaussettes et une activité économique atone, il n’y a pas de quoi pavoiser. Voici l’état des lieux de l’Insee pour ce second trimestre.
Un nouveau repli de l’inflation en juin ?
L’inflation devrait progresser de 5,7% au mois de mai, sur un an, et de 5,4% en juin. Les prix des produits alimentaires est le principal responsable du maintien de l’inflation à un niveau important. Ainsi en avril, elle aurait seule contribué « à hauteur de 40 % à l’inflation, alors qu’elle ne représente ‘que’ 16 % du panier moyen de consommation » des ménages.
L’Insee s’attend à ce que, d’ici juin, « les prix à la consommation des produits alimentaires » conservent « un rythme de progression soutenu (entre 15 et 16 % sur un an) ». Et ce, même dans le cas où des négociations commerciales entre distributeurs et industriels de l’agro-alimentaire venaient à se réouvrir.
Une consommation en berne
Dans sa note de conjecture, l’Insee attend ceci :
Au deuxième trimestre 2023 (…), la consommation de biens, dont notamment la consommation alimentaire, continuerait de se replier, tandis que celle de services progresserait de nouveau légèrement et que les dépenses en énergie poursuivraient leur rebond.
Mais les grèves du premier trimestre contre la réforme des retraites « ne semblent en revanche pas avoir eu d’effet notable sur la consommation, sauf sans doute sur celle de transport ferroviaire », ajoute l’institution.
Une croissance attendue à 0,2%
Ainsi, comme au premier trimestre, la croissance française devrait s’établir à 0,2% à la fin du mois de juin prochain. Dans cette même note, l’Insee précise que « L’acquis de croissance pour 2023 s’élèverait quant à lui à 0,5 % à l’issue du deuxième trimestre ».
Rappelons que le gouvernement attend une croissance du PIB de 1% pour l’année 2023, une prévision plus optimiste que celles de la Banque de France et du Fond monétaire international (respectivement 0,6% et 0,7%).