Pizzas Buitoni contaminées : Nestlé ferme l’usine de Caudry
Le scandale avait éclaté il y a un peu plus d'un an. Nestlé s'engage à proposer un "reclassement interne" aux 140 salariés.
Ce jour, le groupe Nestlé a indiqué que l’usine Buitoni de Caudry (Nord), mise en cause dans la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par des pizzas contaminées par la bactérie E.coli, va fermer définitivement ses portes.
Un épilogue qui suit l’activité suspendue le 2 mars dernier.
Pas de licenciement avant le 31 décembre
Nestlé précise qu' »aucun licenciement ne sera notifié avant le 31 décembre 2023″, qui par ailleurs « s’engage en parallèle à lancer un processus de recherche de solution de reprise solide et pérenne pour l’usine » et à proposer aux 140 salariés de l’usine « une opportunité de reclassement interne ».
Au mois de février 2022, une recrudescence de cas d’insuffisance rénale chez des enfants avait alerté Santé publique France et la Direction générale des fraudes (DGCCRF).
« Une contamination de la farine »
Le mois suivant, les pizzas faisaient l’objet d’un rappel, la ligne des pizzas à pâte crue de la gamme « Fraîch’Up » était suspectée d’avoir provoqué les intoxications mortelles.
Le groupe agro-alimentaire avance « une contamination de la farine » comme explication « la plus probable » de la présence d’E.coli. Mais la préfecture indique de son côté la « présence de rongeurs », ou le « manque d’entretien et de nettoyage des zones de fabrication » de l’usine, que des inspections sanitaires ont révélé.
Information pour homicide involontaire et blessures involontaires
Depuis mai 2022, une information judiciaire est ouverte pour homicide involontaire en ce qui concerne les deux victimes, et blessures involontaires pour 14 autres.
Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie, a indiqué pour sa part à l’AFP : « Je regrette que Nestlé n’ait pas trouvé de solution », et il ajoute que concernant le site de production, il ne s’agit pas de « la fin de l’histoire ». Et il a enfoncé le clou : « Nestlé s’est engagé à trouver un repreneur, je considère qu’il y a une obligation de résultat ».