SCPI : Chute de 10% du prix des parts en immobilier locatif
Chute spectaculaire dans l'immobilier locatif : découvrez comment la baisse drastique de 10% du prix des parts de ces SCPI pourrait affecter votre investissement !
Le secteur des SCPI en pleine turbulence
Le monde de la « pierre papier », autrement dit les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI), traverse une période mouvementée après des années de stabilité. En effet, plusieurs SCPI ont dû réévaluer à la baisse le prix de leurs parts. Le dernier exemple en date est la société de gestion Primonial, l’un des piliers du secteur.
Des valorisations en baisse pour 15 SCPI
Le 15 septembre dernier, Primonial a annoncé une révision à la baisse du prix des parts de deux de ses SCPI les plus populaires. Plus précisément, la SCPI de bureaux PRIMOPIERRE a vu son prix passer de 208 à 180 euros, soit une baisse de 13,5%. De son côté, PATRIMMO COMMERCE a connu un recul de 10,7% de son prix, désormais fixé à 176 euros. Depuis l’été dernier, ce sont au total 15 SCPI qui ont fait état d’une baisse de valorisation, incluant entre autres Accimo Pierre de BNP Paribas REIM (-17%) et des SCPI de PERIAL Asset Management et d’Amundi.
L’immobilier sous pression
Afin de freiner l’inflation, la Banque Centrale Européenne (BCE) a procédé à la hausse la plus rapide de ses taux d’intérêt de son histoire. En effet, depuis juillet 2022, la BCE a augmenté ses taux à 10 reprises, un record. En conséquence, le taux moyen d’un crédit sur 20 ans a presque quadruplé en 18 mois pour atteindre 4,05%. Cela a entraîné un ralentissement du marché immobilier avec une baisse des prix de -4,5% à Paris sur un an et de -8% à Bordeaux et Lyon selon les estimations de MeilleursAgents. Comme le souligne Jean-Marc Chevassus, responsable du Master 2 gestion de patrimoine à l’IAE Lyon, « le prix des parts de SCPI doit correspondre à plus ou moins 10% de la valeur de reconstitution du portefeuille si tous les biens étaient vendus« .
Une opportunité cachée ?
Au-delà des soubresauts de l’immobilier, d’autres facteurs peuvent expliquer les difficultés des SCPI. Parmi eux, l’intensification de la réglementation en matière de performances énergétiques qui oblige certains fonds à effectuer des travaux sur leur parc immobilier vieillissant. De plus, l’essor du télétravail suite à la crise du Covid a modifié les habitudes de travail et a fortement impacté la demande de bureaux dans certaines zones. Cependant, malgré ces baisses, les investissements en SCPI restent une perspective à long terme. D’ailleurs, les loyers continuent à être versés régulièrement. Pour les investisseurs audacieux ou à très long terme, les dévalorisations actuelles peuvent constituer une opportunité d’entrée intéressante s’ils anticipent une remontée des prix de l’immobilier à l’avenir.