Simone Veil devait avoir 90 ans le 13 juillet 2017 mais elle est décédée le 30 juin 2017.
Cette femme a mené de nombreux combats durant toute sa vie comme le féminisme, l’antisémitisme, l’Europe. Ces combats l’ont mené vers une carrière politique exemplaire et qui a fait d’elle une personnalité gravée dans le coeur des français notamment en défendant leur droit.
Rescapée de la Shoah
Simone Jacob, de son nom de naissance, est née le 13 juillet 1927 à Nice d’une famille juive avec un père architecte. Elle a connu la difficulté de la vie dès l’âge de deux ans quand la crise de 1929 éclate et que les clients de son père se font rares. En 1944, après avoir obtenu son bac à 16 ans, sa famille est déportée. Son frère Jean et son père sont déportés du coté de Lituanie, elle ne les reverra plus. Elle, sa mère et sa sœur sont envoyées à Drancy où elle a effectué des travaux forcés. Puis, elles ont été emmenées à Brobek où sa mère meurt d’un typhus en 1945. Rescapée de la Shoah, elle revient en France et entame l’étude de droit et à l’IEP où elle rencontra son mari Antoine Veil.
Combattante de l’antisémitisme
Simone Veil tenait à témoigner de l’horreur des barbaries nazies dans les camps de concentration. Elle menait également un autre combat, celui de la reconnaissance de droit à l’avortement quand celui-ci devient la solution ultime pour une femme dans une situation difficile. Après la galère, elle a vécu une vie de gloire. Déjà ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing en 1974 à 1979, elle devient la première présidente du Parlement européen élu au suffrage universel de 1979 à 1982. Elle continue d’être députée européenne jusqu’au 30 mars 1993. Du 30 mars 1993 au 11 mai 1995, elle fut nommée Ministre d’Etat chargée des Affaires sociales, de la Santé et de la ville. Elle était également membre du Conseil Constitutionnel pendant 9 ans (du 3 mars 1998 au 3 mars 2007).