Tourisme : les tour-opérateurs s’attendent à des hausses de prix

Photo d'illustration. Santorin, en Grèce. Pixabay
Malgré la reprise des réservations, les professionnels attendent une augmentation de 6% en moyenne.
En début d’année 2023, le secteur touristique a vu se produire une importante reprise des réservations. Cependant, le syndicat du secteur alerte sur le risque de fonte de la clientèle si de nouvelles hausses de prix interviennent cette année.
René-Marc Chikli, président du syndicat de tour-opérateurs français (Seto), indique :
Sur l’été, on va rester sur une augmentation forte du chiffre d’affaires et un trafic moindre par rapport aux années précédentes.
“Le volume d’affaires de 2018-2019”
Et il ajoute qu’il juge “retrouver un volume d’affaires de 2018-2019”, par le biais d’une “montée en puissance des réservations pour atteindre un sommet en janvier”.
Cependant, il observe une baisse des réservations “à partir de février” avec “l’impact des mouvements sociaux”.
De meilleurs résultats qu’en 2022
Dans le détail, de novembre 2022 à fin mars 2023, les 70 tour-opérateurs membres du Seto ont fait voyager plus de 632 000 clients en “voyages à forfait” (transport et hébergement). Un nombre qui correspond à une hausse de 49% par rapport à l’année précédente.
Canaries, Maroc et Égypte constituent le podium des destinations moyen-courrier, celui des longs-courriers étant composé de République dominicaine, Île Maurice et Antilles françaises
La “surprise” États-Unis
Pour l’été à venir, les Etats-Unis se révèlent “la grande surprise, avec un dollar pas vraiment favorable pour les Français, le Canada et l’île Maurice”.
René-Marc Chikli ajoute :
Nos clients ont décidé de voyager après une période difficile, ils avaient envie de s’évader et n’hésitent pas à payer le prix.
Attention cependant, comme nous l’avons dit en début d’article : le prix d’un “voyage à forfait” prévu entre mai et octobre est en moyenne de 1 439 euros, ce qui correspond à une hausse de 6,2%. Le président du Seto prévient que “si les augmentations continuent, il y aura un phénomène de résistance de la part des consommateurs”.