Encadrement des influenceurs : quelles sont les mesures du gouvernement ?
Après consultation publique, le gouvernement a indiqué comment il souhaitait encadrer cette activité.
Ce jour, plusieurs mesures ont été annoncées en vue d’encadrer l’activité des influenceurs sur Internet, suite à des polémiques.
Cité dans un dossier de presse, Bruno Le Maire résume :
Alors qu’il est un formidable vecteur de créativité et de richesse économique, ancré dans le quotidien de millions de nos compatriotes, ce secteur souffre de règles inexistantes ou trop floues.
Influenceurs : trois mois de concertation
Pourquoi des mesures ? Car ces derniers mois, tout ce qui entoure et accompagne cette activité est pointé du doigt : partenariats rémunérés non explicites, exil fiscal, arnaques…
Depuis la fin de l’année dernière, le ministère de l’Economie lançait des consultations pour l’encadrement des 150 000 influenceurs en France. Une concertation englobant acteurs du secteur, citoyens. Pas moins de 19 000 personnes y ont participé.
Des pratiques parfois douteuses
Une grande partie des mesures en question figureront proposition de loi transpartisane portés par les députés Stéphane Vojetta (apparenté Renaissance) et Arthur Delaporte (PS). C’est dans quelques jours que les députés l’examineront, et tout porte à croire que l’on s’achemine vers une adoption sans problème majeur.
Au mois de janvier dernier, les services de le répression des fraudes ont dévoilé un rapport pour le mins accablant, jugez-en : Parmi plus d’une soixantaine d’agences et influenceurs ciblés depuis 2021, 60 % n’ont pas respecté la réglementation sur la publicité et les droits des consommateurs.
Les mesures avancées
Parmi les mesures, celles visant à mieux protéger les influenceurs de moins de 16 ans et faire appliquer aux réseaux sociaux les mêmes règles en matière de publicité que sur les autres médias. Bruno Le Maire souhaite aussi encadrer le discours des influenceurs en matière d’alcool, de placements financiers, de jeux (paris sportifs) ou de tabac. Et interdire la publicité pour la chirurgie esthétique.
Seulement, l’UFC-Que choisir y voir “un grand débat pour pas grand-chose”, et craint que les dérives ne soient pas menacées par ces mesures.