L’inflation a été plus importante que prévu en mars

Photo d'illustration. Un rayon de supermarché. Pixabay
À 5,7% sur un an, elle est tirée par l'envolée des prix des produits alimentaires, indique l'Insee.
L’Insee indique aujourd’hui que l’inflation a atteint 5,7% en mars en France, une correction à la hausse après une première estimation à 5,6%.
Cependant, la hausse des prix à la consommation a ralenti par rapport à février (6,3%), principalement du fait de prix de l’énergie qui marquent le pas.
L’alimentation plombe la consommation
Mais ce sont bien les prix des produits alimentaires qui s’avèrent très lourds : en un an, ils ont poursuivi leur accélération avec une hausse de 15,9% en mars après +14,8% en février.
Produits frais, fruits et légumes, produits hors frais comme le pain, les céréales, la viande, le fromage, le chocolat ou les boissons, sont concernés par cette tendance à la hausse.
Les autres prix
Les prix des produits manufacturés ont également enregistré une hausse en mars par le biais de l’habillement et des chaussures (+4,8%). En revanche, la hausse des prix de l’énergie a fortement freiné (4,9 % en mars après 14,1 % en février) en raison du repli des produits pétroliers et d’un ralentissement du gaz. Ces deux énergies ont contrebalancé une hausse des prix de l’électricité.
Quant aux prix des services, ils ont un peu baissé en mars (2,9 %, suivant 3 % en février).
Un reflux en juin ?
L’inflation sous-jacente (c’est-à-dire, hors énergie et certains produits alimentaires) s’est élevée à 6,2 % sur un an en mars, après 6,1 % en février.
Le taux d’inflation atteint des niveaux jamais atteints depuis les années 1980, poussé par l’invasion de l’Ukraine et les problèmes d’approvisionnement de l’après-crise sanitaire liée au Covid. Cependant, ce taux devrait refluer peu à peu à 5 % en juin, estimait l’Insee au début du mois de février.