Prix de l'alimentation et de l'énergie, des produits manufacturés et des services expliquent ce repli de l'inflation.
Ce 31 mai, l’Insee indique que l’inflation a singulièrement ralenti en France au mois de mai pour s’établir à 5,1% sur un an, après avoir atteint 5,9% en avril et plus de 6% au début de l’année.
L’Institut national de la statistique et des études économiques estime que « Cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement sur un an des prix de l’énergie (…) des produits manufacturés et des services », sans oublier l’alimentation (+14,1% en un an en mai, contre +15% en avril).
Alimentation : un tassement des produits non frais
Dans le détail, la hausse du prix des produits frais (+10,4% sur un an) a continué sa tendance presque au même rythme qu’en avril (+10,6%), à ceci près que le coût des autres produits alimentaires s’est en revanche renchéri moins rapidement (14,8% contre 15,8% en avril).
Bruno Le Maire, invité de France Inter ce matin, a commenté ce repli de l’inflation :
C’est la première fois depuis plusieurs mois que nous voyons que l’inflation ralentit en France […] Il y a un certain nombre de prix qui vont commencer à baisser.
L’énergie en nette désinflation
Il est un secteur qui marque fortement le pas, et c’est celui de l’énergie, « dans le sillage des prix des produits pétroliers », note l’Insee. En effet, ses prix ont augmenté de 2% en mai et toujours sur la période d’un an, après une hausse de 6,8% en avril.
Mais le tabac résiste à cette baisse, accélérant encore son prix pour le troisième mois consécutif.
L’ICPH en progression dans la zone euro
L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui est la référence en ce qui concerne les comparaisons entre pays de la zone euro, a grimpé de 6% sur un an en mai, ce qui correspond à une croissance inférieure d’environ un point par rapport à celle d’avril (+6,9%).
L’Insee doit encore publier d’ici deux semaines une seconde estimation de l’inflation du mois de mai qui se termine.